Naissance du tourisme en Aquitaine

Les premières planifications de l’aménagement côtier

Au début du XVIIIème siècle et durant deux siècles, la puissance des vagues de l’océan et la fraicheur du sable des plages n’attirent personne : le littoral aquitain est désert.

Il faudra attendre les Congés payés du Front populaire en 1936 puis leurs allongements successifs (1956 et 1969) pour modifier les pratiques touristiques et l’organisation du temps libre.

Ainsi, les « départs en vacances » qui concernaient 31% des Français en 1951, en concernaient 60,7% en 1989. La part du budget des ménages qui y est consacré augmente chaque année, toutes catégories sociales confondues.

C’est l’industrialisation du tourisme qui va accélérer le développement de la Côte Aquitaine et entraîner les premiers aménagements publics.

Au XVIIIème siècle, l’action de Nicolas Brémontier, Ingénieur des Ponts, est considérée comme fondamentale en contribuant à bloquer l’avancée des sables et à améliorer les conditions d’hygiène par la plantation de pins maritimes afin de stabiliser les dunes et assainir les marécages.

La Compagnie des chemins de fer du Midi a joué ensuite un rôle important en rendant accessibles les stations de bains de mer en train : Arcachon, Biarritz, Soulac, Montalivet, Mimizan ou Capbreton.

C’est finalement Napoléon III qui transforme la région par une planification à vocation régionale et touristique et un investissement massif de l’État et de ses alliés financiers, les frères Pereire, hommes d’affaires et entrepreneurs...

"Les lecteurs d’aujourd’hui doivent bien avoir ceci d’abord présent à l’esprit : il y a cinquante ans, les plages françaises étaient vides, l’été ainsi que les montagnes, l’hiver. » 

Bains de mer, Paul Morand, 1960

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